Chapelle des
Frères Hospitaliers
de Saint-Jean-de-Dieu
223, rue Lecourbe, 75015 Paris
1903- Camille Godefroid
1968 - Haerpfer-Erman
Photo buffet: Vincent Hildebrandt
Photo buffet-détail et console: Thierry Correard
Le centre Saint Jean de Dieu a été fondé en
1858 afin d’accueillir les jeunes garçons
infirmes et pauvres, exclus des écoles et des
hôpitaux. Les Frères leur prodiguaient des
soins, leur dispensaient une instruction
scolaire et leur apprenaient un métier pour
leur permettre de s’insérer dans la société. Un
esprit d’accueil et de dévouement de la part
des frères hospitaliers qui se perpétuera sans
faille au cours de décennies et permettra au
centre de devenir une référence dans le
domaine tout en évoluant pour être
aujourd’hui un centre spécialisé dans
l’accompagnement du handicap moteur et du
polyhandicap de l’enfant comme de l’adulte. Il
offre avec ses bâtiments historiques datant du
XIXème siècle et ses nouvelles constructions,
plus de 17 000 m2 d'espaces adaptées à
l'accompagnement des personnes accueillies.
Située à l’intérieur du centre, la chapelle fut
érigée au XIXème siècle aux frais d'Adolphe
Demy et Clotilde Cazelles, tous deux
bienfaiteurs de l’Institution. La vie de Saint-
Jean-de-Dieu y est représentée sur des scènes
peintes au niveau des niches basses à
l'intérieur de l'édifice. La chapelle est
également décorée de statues et vitraux
décoratifs à fleurs de lys exécutés par L. Avenet
(1997).
(texte: Thierry Correard)
L’orgue - appartenant à la Communauté - fut
construit par le facteur Camille Godefroid de 1903.
Ce facteur est peu connu, en particulier en région
parisienne, mais la qualité de son travail,
notamment ici à Saint-Jean-de-Dieu, est tout à fait
remarquable. L’instrument comprend 2 claviers
(Grand-Orgue expressif et Récit expressif) de 54
notes et pédalier de 30 notes, 22 jeux (voir
composition plus loin) et des transmissions
entièrement mécaniques. Sa console est retournée
(organiste face à l’autel). La tuyauterie est d’une
grande qualité.
Son buffet est assez particulier, en effet à l’étage de
la Montre, la partie centrale est sans tuyaux mais
présente un système de jalousies permettant
l’expression du Grand-Orgue, elle est couronnés
d’une frise de feuille stylisées de 5 lobes.
L’instrument a subi un relevage complet par la
maison Haerpfer-Erman en 1968 avec l’installation
de jeux nouveaux sur sommiers en bout de gravure
ainsi qu’une réharmonisation totale. Au Grand-
Orgue, Haerpfer a remplacé un Nasard par une
Doublette et le Plein-Jeu est passé de 3 à 4 rangs. Au
Récit, Haerpfer a remplacé un jeu de Diapason-Flûte
de 8 par un Bourdon 8 et une Voix Humaine de 8 par
un Sesquialtera II.
(texte: Thierry Correard)